Pour les bonnes pratiques dans la prise en charge de l'autisme

Quoted post

Jean-Paul Mialet, psychiatre
Guest

#44

2012-03-11 20:55

La prise en charge d'un patient quelqu'il soit, et a fortiori d'un autiste, nécessite une approche pragmatique n'excluant aucune des ressources de la psychiatrie : psychotropes, TCC et analyse du contexte - cela peut être, dans certains cas, une réappropriation de son histoire par le sujet avec l'aide d'une psychothérapie psychanalytique ou le débrouillage des influences de la constellation familiale grâce à une thérapie familiale. Il est regrettable qu'on oppose ainsi une thérapie à l'autre. L'autisme ne relève pas de la psychanalyse, mais l'approche psychanalytique peut être utile pour aider chacun à mieux identifier ses mouvements affectifs face à l'enfant autistique. De même, les TCC se montrent précieuses pour aider l'enfant autistique à acquérir certaines compétences sociales, mais elles ne se limitent pas à un dressage et s'appuient sur le lien affectif que tisse  l'enfant avec le thérapeute. Il est regrettable qu' à l'occasion de la prise en charge de l'autisme apparaissent des oppositions de camp qui témoignent de clivages archaïques (!) entre les pratiques. Dans la plupart des problèmes psychiatriques, aucun des intervenants ne possède seul la clé du mal et les efforts doivent être conjugués pour apporter un soulagement en tenant compte de chaque situation particulière.

 

Replies

Vinci

#48 Re:

2012-04-02 13:53:39

#44: Jean-Paul Mialet, psychiatre -

L'analyse du contexte familial, certes, certes .

Il est tellement facile de rejeter la responsabilité d'une situation sur quelqu'un ( ici la famille ou l'histoire familiale ) .

Si facile de réduire les symptômes autistiques à une mauvaise relation à l'autre . ( et là j'entend déjà la fameuse phrase : "l'autisme c'est au cas par cas, l'autiste comme tout individu à une histoire et une identité qui lui est propre" ) .

Pour ensuite dire : Qu'importe la cause originelle des troubles autistiques, nous psychanalystes sommes les champions de la relation à l'autre, c'est notre métier, laissez nous vous aider et aider vos enfants, nous allons faire des miracles !

 

Par contre combien de volontaires parmi les psychanalystes pour faire l'analyse honnête de la psychanalyse, de ses résultats, de son histoire, de ses ressorts, de son pouvoir ? Et d'ailleurs, qu'en bien même certains le voudraient, peut on être juge et partie  à la fois ?

Alors laissez nous juger la psychanalyse, elle en à grandement besoin .

Vous avez signé cette pétition, c'est bien, mais n'en limitez le sens par des propos réducteurs ou pour reprendre vos propres termes, archaïques.